L’année 2023 commence bien pour moi : le recueil de nouvelles feelgood auquel j’ai participé va être publié !
Retour sur cette expérience enrichissante et présentation de ce bijou de sourire en page !
Le message qui lance tout !
Un post Instagram qui va loin
Mai 2021, je vois passer un post de Léo Mx (@leo.mx.auteur, sur Instagram) qui lance un appel à volontaires pour un projet d’écriture.
Le roman sur lequel je travaille alors n’avance pas. Voilà quelques mois que je bloque – l’un des plus longs blocages que j’ai rencontré jusqu’ici, mais je t’en reparlerai dans un autre article – alors, je me dis que c’est l’occasion de faire une pause et de partir sur une nouvelle histoire.
Quelques semaines passent et Léo me recontacte.
Plusieurs auteurices sont intéressé.e.s et il pense à créer un projet commun : c’est la naissance de l’idée du recueil !
De l’idée d’un recueil de nouvelles feelgood, au concret !
S’organise alors un groupe de discussion avec les personnes motivées. Il faut arrêter le thème, le fond, mais aussi la forme !
À ma grande surprise, tout se déroule avec une facilité déconcertante ! Le thème du recueil est arrêté rapidement : il s’agira d’un recueil de nouvelles feelgood de romance LGBTQIA+.
Nous votons ensuite la forme : écriture au présent, et c’est tout ! En effet, nous avons pensé qu’il serait agréable que chaque auteurice reste libre d’écrire comme bon lui semble.
Il ne reste plus qu’à voter le planning et c’est parti !
Quand le blocage refuse de s’en aller !
La motivation ne suffit pas toujours
Je suis super motivée et, dès que j’ai terminé la formation pour écrivain dans laquelle j’étais, je me mets à fond sur le projet.
Durant le mois écoulé, les idées ont fusé. Je me rappelle les randonnées où j’exposais à mon compagnon les multitudes de scénarios envisagés.
Du coup, lorsque j’ai pris le stylo (oui, j’écris sur papier, à l’ancienne ^^), je m’attendais à ce que l’histoire coule de source.
Mais, non.
Une page plus que blanche
Vous vous rappelez mon fameux blocage ? Celui sur le roman que j’écrivais avant d’accepter ce projet ?
Eh bien, il m’attendait au tournant.
J’avais bêtement pensé qu’il concernait mon histoire, Les Murmureurs de l’Ombre. Je ne pouvais pas plus me tromper.
Après des semaines passées devant mon carnet, à griffonner, puis barrer, les rares mots qui me venaient, j’ai dû me rendre à l’évidence : je ne savais plus écrire !
L’imposteur démasqué !
Le syndrome de l’imposteur, ça te parle ?
“Tu te prétends écrivaine, mais tu n’es pas foutu d’aligner trois phrases correctes !”
“Personne n’aimera ce que tu écris !”
“Ce qu’elle est ennuyeuse cette histoire !”
S’il t’est déjà arrivé de penser ces horreurs (il n’y a pas d’autres mots !), tu as sans doute souffert, à divers degrés, de ce fichu syndrome.
Certains secouent la tête et chassent la voix. Mais, à cette époque, je n’y suis pas parvenue. Au contraire, je l’ai écoutée.
Comment un recueil de nouvelles feelgood m’en a fait voir de toutes les couleurs !
J’aimerais pouvoir prétendre que ma participation à ce recueil de nouvelles feelgood a été une partie de plaisir, du début à la fin, mais la vérité est tout autre.
Je ne vous raconte pas ça pour m’apitoyer sur mon sort, mais bien pour vous montrer qu’il y a du bon en toute chose, même un fichu blocage de plusieurs mois.
Cependant, pour que vous puissiez saisir le message, il me faut vous parler du gouffre – de l’abîme ! – dans lequel je me suis enfoncée (toute seule, comme une grande !).
Non seulement j’ai écouté cette voix, mais je l’ai nourrie. Chaque nouvel obstacle venait s’ajouter à la liste qui prouver mon incapacité à participer à ce projet.
Tout d’abord le thème : qui étais-je pour aborder un sujet qui ne me concernait pas directement ? Pourquoi aurais-je été légitime ?
Il n’en a pas fallu plus pour formuler la pensée suivante : j’étais une menteuse, une impostrice.
Ensuite, la forme. Je n’avais écrit que quelques nouvelles, toujours pour m’amuser. Je n’étais donc pas une spécialiste de ce genre. Alors, pourquoi voulais-je prétendre pouvoir être publiée ?
Oh, mais ce n’était pas fini : il fallait écrire au présent ! J’avais toujours écrit tous mes textes, sans exception, aux temps du passé. Et je prétendais vouloir écrire une nouvelle, sur un thème qui ne me touchait pas, dans un genre que je ne maîtrisais pas, et avec un temps que je n’utilisais jamais ?
Nope.
Ce fut à peu près la réponse de mon cerveau à ce stade.
La lumière au bout du tunnel
Mes co-auteurices ont été patient·e·s et je ne les en remercierai jamais assez !
La période a été assez compliquée, mais j’ai décidé de me battre. Une petite voix me criait que j’avais, malgré tout, le droit de tenter. Le droit d’écrire.
J’ai fait la sourde oreille !
Après m’être posée un long moment, j’ai réussi à prendre le recul nécessaire pour analyser la situation. Ce fameux recul qui nous fait toujours défaut quand on en a besoin, mais qui nous permet de conseiller les autres avec une facilité surprenante !
Voici ce que j’en ai conclu :
- Je n’étais peut-être pas une super autrice, mais qui n’écrit pas, ne s’améliore pas. Donc autant rédiger cette nouvelle, la réécrire, la re-corriger.
- Je n’appartiens pas à la communauté LGBT+, mais je tiens au droit d’aimer qui l’on veut et d’être qui l’on est. Je déteste particulièrement le rejet dont certaines personnes LGBT peuvent être victimes. J’ai d’ailleurs remarqué que toutes mes histoires tournent autour d’un thème proche de celui-ci : l’acceptation de la différence des autres.
- Je n’écris pas au présent, mais qu’est-ce qui m’empêche de commencer ? Ce ne sera sans doute pas aussi abouti que prévu, mais la nouvelle peut quand même atteindre son but : aborder la thématique queer avec bonne humeur pour donner le sourire et changer des représentations dramatiques trop courantes.
La voix ne s’est pas tue pour autant, mais j’ai fait la sourde oreille. J’avais le droit d’écrire si j’en avais envie. Point.
Pas la grande forme !
J’ai donc écrit l’histoire que j’avais en tête. Au vu des circonstances, elle est ressortie plus sombre que je ne le souhaitais. Cependant, j’étais assez contente de moi sur le fond.
La forme, c’était une autre histoire.
Comme prévu, l’utilisation du présent m’a perturbée. Mes phrases étaient lourdes. Mon style pâteux. J’ai beaucoup répété les mêmes idées.
Mes co-auteurices m’ont bêta lu et m’ont suggéré des modifications. J’ai modifié comme j’ai pu, mais j’avais mis trop de cœur dans ce texte et mon attachement a rendu la réécriture compliquée.
Nous avons donc soumis le recueil à plusieurs maisons d’édition. Puis à commencer l’attente. Après quelques semaines à peine, nous avons l’immense joie d’être contacté.e.s par les éditions Le Muscadier, qui voyait dans nos nouvelles un certain potentiel.
Et la machine était lancée.
Les dernières modifications
Sans surprise, j’ai dû reprendre ma nouvelle, mais, grâce aux suggestions de mes co-auteurices et de l’éditeur du Muscadier, j’ai pu m’y remettre avec calme. Quelques mois s’étant écoulés depuis la soumission, j’avais désormais le recul nécessaire pour reprendre mon texte et le tailler en profondeur.
Ça n’a pas été simple, mais j’ai déployé toutes les techniques que je connaissais pour faire taire mon angoisse : ne rien supprimer dans un premier temps du fichier originel, afin de garder une trace de premier texte.
Cela parait idiot, mais j’ai trouvé plus simple de mettre de côté certains passages, plutôt que de les supprimer. J’avais moins l’impression de jeter à la poubelle des heures de travail. (j’ai bien conscience que réécrire et supprimer a pour but d’améliorer le texte, mais voilà, mon cerveau n’était pas trop d’accord !)
Ensuite, j’ai essayé de garder le regard de la bêta-lectrice en moi et non de l’écrivaine. J’ai traité ce texte, comme s’il s’agit de celui d’un autre auteur.
Enfin, j’ai essayé. J’ai forcément gardé un point de vue subjectif, mais adopter cette posture m’a permis de repérer les passages problématiques – parce que trop lents en rythme, répétitifs, etc.- et de les transformer. Ils coïncidaient souvent avec les remarques de mes co-auteurices et j’ai commencé à accepter plus facilement leurs corrections.
Après des heures de travail, j’ai, enfin, obtenu mon texte final. Je l’ai fait relire une dernière fois et j’ai corrigé les dernières coquilles (ahem, l’orthographe !) et j’ai renvoyé la nouvelle au Muscadier.
Ce recueil de nouvelles feelgood : une expérience positive pour l’autrice et la bêta-lectrice / coach en moi !
Écrire “Marie & Angélique” n’aura pas été facile, mais je suis fière de m’être accrochée jusqu’au point final.
J’ai beaucoup appris de cette expérience.
Je sais désormais que je peux dépasser mes peurs sans avoir à me battre contre elles. Il faut les écouter et prendre en compte les points qu’elles relèvent pour mieux pouvoir plonger.
Malgré un style dont je ne suis pas entièrement satisfaite, j’ai écrit au présent. J’ai commencé à comprendre les subtilités de ce temps et ses différences d’emploi avec les temps du passé. Il me reste des progrès à faire – on ne cesse jamais de s’améliorer – mais c’est un premier pas !
J’ai aussi mieux compris l’intérêt de faire une véritable pause entre l’écriture de son premier jet et la relecture-correction. Sans le recul induit par cette pause, il est extrêmement difficile de supprimer, modifier ou, tout simplement, voir les défauts de son texte ! Et c’est bien normal !
Paradoxalement, cette expérience a renforcé ma motivation à aider d’autres auteurices : un guide bienveillant, qui aide à prendre conscience des erreurs et des incohérences, sans brusquer l’auteurice peut être un gros bénéfice pour terminer son roman.
Je ne regrette rien !
Je suis fière d’avoir pu partager cette expérience avec des auteurices et des personnes formidables !
Jusqu’ici, je n’ai parlé que de mon expérience et donc mon texte, mais il est, pour moi, le moins bon de tous (mais c’est peut-être mon syndrome de l’imposteur qui parle !).
Les nouvelles de mes co-auteurices sont fantastiques. Leurs lectures (et relectures !) m’ont donné le sourire et m’ont laissé dans un état de bien-être incroyable !
Si ce n’est pas pour ma nouvelle – je serais bien incapable de la juger objectivement ! – lisez notre recueil pour toutes les autres histoires !
Je vous garantis un feelgood feeling !
Mais au fait, ce recueil de nouvelles feelgood : ça parle de quoi ?
Bon, après tout ce teasing, il faut quand même que je vous présente notre super recueil de nouvelles feelgood ! Car malgré toutes les difficultés dont j’ai parlé, je suis hyper fière de ce recueil et ravie d’avoir participé à un tel projet. Je recommencerai sans hésiter et, cette fois, sans doute ou blocage !
Alors voici mon avis sur “iels marchent, iels s’aiment” :
Ce recueil de nouvelles feelgood remplit parfaitement le but des six auteurices qui l’ont rédigé : il met en avant des identités encore peu représentées avec une touche de bonne humeur contagieuse !
Pourquoi le lire ?
En trois mots : sourire – feelgood – bonheur
Vous voulez terminer une lecture avec la banane ? Lire plusieurs histoires LGBT+ qui mettent de bonne humeur ? Vous voulez découvrir des personnages incroyables ?
Alors, foncez découvrir le recueil : il sort le 9 février en librairie !
Un petit résumé ?
Six jeunes adultes, le temps d’une journée, participent à la marche des fiertés de leur ville. Iels ne se connaissent pas, mais partagent l’espoir d’un monde où l’on peut aimer et être soi-même en toute liberté.
Iels se nomment Côme, Noa, Jean-Simon, Marie, Victoire et Sam. Iels sont transgenres, non-binaires, aromantiques, asexuel·les, bisexuel·les ou en questionnement. À travers leurs récits, leurs histoires d’amour et leur recherche de légitimité, iels essaient de trouver leur place dans une société qui, d’habitude, les marginalise.
Mais en ce jour où les fiertés défilent, c’est l’occasion parfaite d’être soi-même, de rencontrer de nouvelles personnes, et de montrer la diversité dans toute sa puissante beauté.
Un recueil de nouvelles feelgood : pour conclure
Malgrè quelques difficultés, je suis plus que ravie d’avoir participé à ce magnifique projet aux côtés d’auteurices à la plume magique et des éditions Le Muscadier !
Ma persévérance a porté ses fruits et j’en ressors grandie, à la fois comme autrice, comme bêta-lectrice / coach, mais aussi comme personne. Je ne peux que remercier toutes les personnes qui m’ont encouragée et soutenue tout du long et qui m’ont poussée à aller au bout ! Un énorme merci à mon compagnon pour sa patiente et son écoute !
Quant à vous, je ne peux vous recommander qu’une seule chose : foncez lire cet incroyable recueil de nouvelles LGBT+.
Vous ne le regretterez pas !
3 réponses à “Notre recueil de nouvelles feelgood sort bientôt !”
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Great article! I appreciate the clear and insightful perspective you’ve shared. It’s fascinating to see how this topic is developing. For those interested in diving deeper, I found an excellent resource that expands on these ideas: check it out here. Looking forward to hearing others’ thoughts and continuing the discussion!
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This piece provided some great insights. The author’s approach was both clear and engaging. I’m curious to see how others feel about these ideas. Any additional thoughts?
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