10 astuces pour améliorer son style rapidement

par Avr 6, 2023Point relecture et correction, Techniques pour améliorer ton style !0 commentaires

Lorsqu’ils abordent l’étape de relecture, beaucoup d’auteurs s’inquiètent de leur style.

Leur texte est-il assez bien écrit ? Comment éviter que le style ne gâche l’intrigue ? Leur façon de rédiger est-elle agréable ?

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Si la plume d’un auteur dépasse les simples règles d’écriture, il est nécessaire de connaître quelques techniques de base pour dégrossir le reste du travail.

Voici donc 10 astuces pour améliorer son style rapidement.

N° 1 des astuces pour améliorer son style : limiter les verbes faibles

J’ai déjà abordé ce sujet dans un article sur ce blog, mais il a un tel impact sur nos textes qu’il ne fait pas de mal d’en reparler ici.

Les verbes faibles, aussi appelés « pauvres » ou « ternes », tiennent leur nom de leur imprécision : passepartouts, ils sont faciles à placer dans presque toutes les phrases et tous les contextes.

En voici quelques exemples : être, avoir, dire, répondre, faire, etc.

Leurs inconvénients

Leur signification vague et la familiarité qu’ils nous inspirent nous poussent à les glisser dans nos phrases, un peu partout, parfois en abondance. Or, nous le savons, les répétitions agacent le lecteur ou finissent à force par l’ennuyer.

Outre cet effet de redondance, les verbes pauvres sont souvent accompagnés de compléments pour préciser leur sens, rallongeant ainsi l’écrit inutilement.

Exemple avec « faire » : Faire quoi ? Du cheval ? Le ménage ? À manger ? Ses devoirs ? Faire peur ?

Bref, vous avez tout intérêt à limiter leur emploi dans vos textes, lorsque c’est possible.

Comment les substituer pour améliorer son style ?

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La première étape consiste à les repérer. Vous pouvez aussi calculer leur occurrence à l’aide de logiciels de correction ou manuel, si vous êtes patient·e. On conseille, en général, de ne pas dépasser 15 % de verbes ternes.

Une fois mis en évidence, il reste à les remplacer. Pour cela, précisez votre pensée. Que voulez-vous montrer ou décrire avec exactitude ? Songez aux 5 sens et au contexte. Réfléchissez à la manière dont votre personnage perçoit la scène. Plus vous aurez de détails en tête, plus il vous sera facile de trouver comment éliminer votre verbe pauvre.

Une fois que vous visualisez le scénario, plusieurs solutions s’offrent à vous :

  • Cherchez des synonymes dans des dictionnaires ou grâce à internet ;
  • Expliciter le sens du verbe : sur quel ton est exprimée telle ou telle réplique ? Comment marche le personnage ?
  • Reformulez la phrase.

Exemple :

Prenons l’énoncé suivant :

Anna allait au marché faire les courses pour sa grand-mère.

Comment s’y rend-elle ? À pied ? À cheval ? En gambadant ? En rechignant ? Traverse-t-elle une forêt ? Est-elle sur un sentier ? Quel temps fait-il ? Que doit-elle acheter ?

La nouvelle phrase pourrait être :

Anna trainait des pieds sur la piste de terre, le panier d’osier de sa grand-mère ballottant contre sa cuisse au gré de ses enjambées. Plus vite elle ramènerait les oranges promises, plus tôt elle pourrait retourner jouer dans sa cabane.

N° 2 des astuces pour améliorer son style : limiter les adverbes

Tout comme les verbes faibles, les adverbes et les participes présents ont tendance à alourdir le texte. Malgré tout, la plupart d’entre nous en abusent !

S’ils semblent indispensables, ils sont pourtant faciles à remplacer.

En effet, bien souvent, un adjectif ou un nom peuvent être utilisés à leur place. Sinon, il suffit de modifier un peu la tournure de la phrase.

Exemple :

  • « Dire fortement » devient « hurler » ;
  • « Marcher rapidement » pourrait être substitué par « se presser », « se hâter », « marcher avec empressement ».
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Attention :

Comme toutes les règles énoncées dans cet article, celle-ci est à prendre avec mesure. Il n’est pas question de se lancer dans une chasse aux adverbes systématique, mais bien de limiter leur apparition.

N° 3 des astuces pour améliorer son style : éviter la forme passive

La forme passive n’est pas néfaste en soi, mais elle a tendance à alourdir le texte. De plus, sa tournure… passive, peut créer un détachement entre le lecteur et la scène qui se déroule. Moins plongé dans l’action, il peut finir par s’ennuyer, voire décrocher du roman et l’abandonner ! Par conséquent, il est nécessaire de surveiller l’usage des formes passives afin de ne pas en abuser. Si vous ne devez pas toutes les éliminer (heureusement !), essayez de réfléchir à leur impact dans le texte.

Exemple :

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  • La souris est mangée par le chat. — > Vous acceptez cette réalité, tel quel, sans grande émotion.
  • Le chat mange la souris. — > L’effet est plus marqué ici.

C’est une démonstration très sommaire, mais l’emploi du passif peut être volontaire pour réduire la répercussion produite par un passage, pour souligner le fait qu’un personnage se laisse porter par ce qu’il lui arrive, etc.

Bref, il n’y a pas de mauvaises tournures de phrases, mais prendre conscience de l’incidence du passif et apprendre à limiter son utilisation, vous permettra d’améliorer votre style sans trop de délais !

N° 4 des astuces pour améliorer son style : choisir ses mots avec soin

Ce conseil pourrait regrouper tous les précédents.

Lorsque nous écrivons, il est fréquent d’accumuler des adjectifs, de rédiger de longues périphrases ou de détailler en plusieurs paragraphes un simple décor.

Si tous ces points ne sont pas forcément négatifs, limiter la concentration d’adjectifs ou de passages imprécis rend votre texte plus incisif !

Ici aussi, le secret est de visualiser avec exactitude ce que vous souhaitez montrer, afin de trouver le mot ou la phrase les plus justes.

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Exemple :

Bastien possédait un nez fin et légèrement recourbé, un peu à la manière d’un bec d’aigle. ==> Bastien possédait un nez aquilin.

N° 5 des astuces pour améliorer son style : varier le rythme de ses phrases

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La plupart des auteurs débutants s’appuient sur une ou deux constructions de phrase, qu’ils reprennent en boucle. Moins évidentes à repérer que de simples répétitions de mots, ces constructions ont pourtant le même effet : elles peuvent vite lasser le lecteur, car elles lissent le rythme du récit.

Pour améliorer son style, il faut donc prêter attention à la taille de nos phrases et à leur construction.

Voici quelques idées pour vous y aider :

  • Jouez sur la longueur des phrases selon l’effet que vous voulez produire. Des phrases plus courtes donneront une cadence plus soutenue parfaite pour l’action. Au contraire, des phrases longues étendront la scène, pouvant générer une impression de ralentit ou de pause dans le temps. Utile lorsque l’on désire poser le récit ou… créer du suspense !
  • Variez la grandeur des phrases. Non, je ne me répète pas. Pas exactement. Si la narration est indolente pendant un moment, pensez tout de même à faire changer la taille des phrases. Des phrases succinctes peuvent compter trois mots, comme six ou dix !
  • Coupez vos phrases : les longues phrases peuvent rendre le texte moins déchiffrable ou plus difficile à comprendre. Parfois, mieux vaut rédiger plusieurs phrases courtes, plutôt qu’une de quatre lignes.
  • Variez la construction de la phrase. Essayez de réfléchir à l’ordre des mots et des propositions pour ne pas, sans cesse, reproduire la même. En effet, comme pour toute redondance, une similarité de construction sur toutes vos phrases engendrerait un effet de ronronnement, qui peut endormir votre lecteur.

Exemple :

Prenons la construction suivante : complément circonstanciel de lieu ou de temps — sujet — verbe — COD/COI ou autres compléments.

Écrivons un passage avec cette seule construction :

Cela donnerait :

En cette période hivernale, les habitants de Maintain sortaient peu de chez eux. Dans sa petite maison, Jean frissonna. Ici, la saison froide était rude. Se dirigeant vers la cuisine, il jeta un coup d’œil à sa sœur. Endormie sur le canapé, elle avait les lèvres bleues.

Maintenant, ce même passage en variant la place des éléments dans la phrase (et donc en modifiant légèrement les mots) :

Le froid rude des hivers de Maintain venait de s’abattre sur la région. Assis derrière la fenêtre de la pièce principale, Jean frissonna.

Il n’y avait pas un chat dehors. Aucune trace de vie.

Il soupira. Autant préparer une boisson chaude pour ne pas finir geler !  

Se dirigeant vers la cuisine, il jeta un coup d’œil à sa sœur. Seul le haut de son visage apparaissait de sous l’épaisse couverture de laine, dévoilant des lèvres à l’inquiétante couleur violette.

Quel passage te semble le plus prenant ?

N° 6 des astuces pour améliorer son style : limiter les incises dans les dialogues

Définition 

Les incises sont les propositions insérées dans les répliques d’un dialogue : « dit-il », « répondit-elle », etc.

Doser les incises

Ces propositions apportent un complément d’information au dialogue. Elles peuvent, par exemple, préciser le ton avec lequel le personnage lance sa réplique, le volume sonore ou les mouvements qu’il effectue.

Il semble donc logique d’en insérer le plus possible pour aider le lecteur, non ?

Fausse bonne idée. En effet, les incises coupent l’échange et, si elles sont trop nombreuses, peuvent donner un aspect haché, presque robotique, à votre dialogue.

À l’inverse, un manque d’incises peut perdre le lecteur qui ne saura plus qui parle, de quelle manière, etc.

Mon conseil :

  • Écrivez des incises lorsqu’elles apportent vraiment une information que le lecteur ne peut deviner dans le dialogue sinon ;
  • Si le dialogue n’est qu’entre deux personnages, inutile de rappeler qui répond à chaque fois.
abc d'écriture _ astuces pour améliorer son style _ dialogue

Exemple :

Quels dialogues préférez-vous ?

Le 1er :

— Marie, il faut que je te parle, bafouilla Jean, légèrement essoufflé d’avoir couru pour la rattraper.

— C’est que… j’ai cours de musiques dans 5 minutes !

— Ah… je…

— C’était pour quoi ?

— Rien, soupira-t-il. Rien d’important.

— Si, ça devait l’être. Tu ne serais pas dans cet état sinon, affirma-t-elle en notant sa gêne. Tu me rediras ça après ?

Le jeune homme hocha la tête, en rougissant.

— À tout à l’heure, alors !

Il ouvrit la bouche pour répondre, mais Marie s’était déjà éloignée.

— Pas comme ça que tu lui déclareras ta flamme, ricana une voix dans son dos.

Ou le 2nd :

— Marie, il faut que je te parle, ânonna Jean, légèrement essoufflé d’avoir couru pour la rattraper.

— C’est que… j’ai cours de musiques dans 5 minutes ! réagit-elle, ennuyée.

— Ah… je…, bafouilla-t-il.

— C’était pour quoi ? demanda-t-elle.

— Rien, soupira-t-il. Rien d’important.

— Si, ça devait l’être. Tu ne serais pas dans cet état sinon, affirma-t-elle en notant sa gêne. Tu me rediras ça après ?

Le jeune homme hocha la tête, en rougissant.

— À tout à l’heure, alors ! lança-t-elle.

Il ouvrit la bouche pour répondre, mais Marie s’était déjà éloignée.

— Pas comme ça que tu lui déclaras ta flamme, ricana une voix dans son dos.

Vous désirez apprendre d’autres techniques pour améliorer vos dialogues ?

Vous souhaitez plus d’exemples sur l’emploi des incises pour comprendre exactement quand et comment les utiliser ? Allez jeter un coup d’œil à l’article que j’y ai consacré : « Un dialogue réussi en 10 astuces clés. »

N° 8 des astuces pour améliorer son style : prêter attention aux répétitions

C’est une règle assez connue, mais il ne fait pas de mal de revenir dessus.

Deux types de répétitions sont à surveiller :

  • Le vocabulaire : le même mot ou le même champ lexical se retrouve à plusieurs endroits rapprochés dans votre texte.
  • L’idée : une même idée est formulée sur plusieurs passages adjacents. On parle alors de redondance.

L’effet des répétitions et comment les limiter

Les répétitions ou les redondances alourdissent le texte et le rendent moins lisible. Il faut donc les éviter, lorsque c’est possible.

Plusieurs choix s’offrent à vous pour cela :

  • Utiliser un dictionnaire de synonymes ou de proxémie pour remplacer le mot répété.

Exemple : https://cnrtl.fr/synonymie/synonyme et https://cnrtl.fr/proxemie/synonyme

  • Reformuler la phrase pour éviter la répétition.
  • Supprimer les redondances : le lecteur n’est pas idiot, il aura retenu l’information !

Exemple :

Avec répétitions :

Le monde féérique où vivait Marcie la fée était sens dessus dessous ! Une fée maléfique avait renversé la reine la veille et depuis, le monde des fées était tout perturbé !

Sans répétition :

Le monde des fées était sens dessus dessous. La veille, l’une des leurs [ici, on comprend que Marcie est une fée et la traitresse aussi], corrompue par la magie noire, avait renversé la reine. Depuis, tout le monde [c.-à-d. les fées] était perturbé. Les ailes de Marcie [rappel de sa nature de fée] s’agitèrent avec frénésie pour évacuer la panique qui montait.

N° 9 des astuces pour améliorer son style : corriger les fautes

Votre premier réflexe sera sans doute de penser aux fautes d’orthographe, mais il en existe — malheureusement ! — beaucoup d’autres catégories d’erreurs :

  • De frappe ;
  • D’inattention ;
  • De conjugaison ;
  • De concordance des temps ;
  • De grammaire ;
  • De typographie ;
  • Etc.

Si les fautes ne font pas la qualité de votre histoire, un trop-plein de coquille peut gêner la lecture, voire conduire à interpréter votre texte de travers.

Exemple :

1. Des mots plein la tête, Maria saisit son journal intime.

2. Des maux plein la tête, Maria saisit son journal intime.

La première phrase signifie qu’elle a envie de coucher ses idées sur le papier, la seconde qu’elle souffre et veut se libérer de cette douleur !

Quand se préoccuper des fautes ?

Dans un premier temps, rédigez votre récit sans trop vous embarrasser du reste. Bien sûr, si vous voyez une erreur, rectifiez-la, mais ne dépensez pas toute votre énergie à les traquer.

Vous aurez tout le temps de le faire une fois votre premier jet achevé, la réécriture passée et les relectures de fond terminées.

Comment les repérer ?

Plusieurs solutions peuvent vous aider si, comme moi, vous n’êtes pas un as en orthographes, grammaire et conjugaison.

En voici quelques-unes :

  • Relire et réviser les fautes vous-même. Même si vous n’êtes pas le ou la meilleur·e, vous pouvez noter les plus importantes : les erreurs d’inattention, les « s » manquants, etc. Pour cela, fixez-vous un temps consacré spécialement à ces relectures et découpez-le en sous-tâches : vérifier les accords sujet-verbe, les pluriels, etc.
  • Utiliser un logiciel. Le correcteur de Word ou d’Office, s’il ne repère pas toutes les bévues, en souligne déjà beaucoup. Ensuite, vous pouvez trouver un logiciel plus rigoureux, comme Antidote, LanguageTool, etc., pour parachever l’analyse. Certains, très complets, réviseront tout et mettront même en avant les répétitions, le niveau de langue et la lisibilité du texte !
  • Faire appel à un correcteur professionnel. Formé pour détecter les erreurs, il devrait toutes vous les éliminer ! Certaines tournures de phrases complexes ou spéciales perdent les logiciels. Un correcteur, lui, saura analyser et choisir la meilleure orthographe ou la meilleure façon de rectifier votre phrase.

N° 9 des astuces pour améliorer son style : prêter attention aux expressions toutes faites

abc d'écriture _ astuces pour améliorer son style _ tête dans les nuages

Nous les utilisons sans même y prêter attention, car elles font partie de notre quotidien : avoir les jambes en coton, la tête dans les nuages, avoir plus de peur que de mal, etc.

Une fois encore, les expressions ne sont pas néfastes en soi. C’est leur accumulation qui peut porter préjudice au texte en l’appauvrissant.

Il s’agit donc de réfléchir à la manière dont nous les intercalons dans nos écrits et d’oser, parfois, composer avec nos propres perceptions des émotions, sans recourir à ces vieilles formules. Pour cela, n’hésitez pas à questionner la façon dont vous décririez la sensation ou le décor avec vos mots et votre vision !

Exemple :

Un frisson lui parcourt l’échine. L’homme est là, tout prêt. Elle entend ses pas claquer sur le carrelage, à quelques centimètres de sa cachette. Soudain, le téléphone de l’homme sonne et il s’éloigne en jurant. C’était moins une !

  • « Un frisson lui parcourt l’échine. » pourrait être écrit autrement : « Son souffle resta bloqué dans sa poitrine. » OU « une vague de terreur la figea sur place. »
  • « C’était moins une ! » pourrait être remplacé par : « Elle soupira. Il avait bien failli la retrouver. » OU « Elle se mit à trembler. Quelques secondes supplémentaires et elle aurait été à sa merci. »

N° 10 des astuces pour améliorer son style : montrer plutôt que décrire

Le « Show don’t tell », en anglais, est une technique efficace pour impliquer votre lecteur dans l’histoire. En effet, elle suppose de montrer, grâce à ses réactions ou ses comportements, ce que ressent votre personnage. C’est alors au lecteur d’interpréter les signes pour décoder son humeur ou son tempérament. Ainsi, le lecteur est maintenu actif. De plus, cette technique tend à rendre les descriptions plus vivantes.

abc d'écriture _ astuces pour améliorer son style _ camera

Exemple :

  1. Arthur était triste. Il avait essayé toute la matinée de retirer l’épée du rocher. Sans succès. La colère qu’il ressentait avait fini par céder la place à de la lassitude et il fixait désormais l’arme avec un regard vide.

Ici, vous avez une posture passive : le texte vous informe qu’Arthur est d’humeur sinistre, car il échoue à sortir le fer. Vous l’acceptez. Il n’y a pas d’interprétation à avoir. C’est un fait.

2. Arthur serra les dents, les mains rivées sur la garde de l’épée. Tous ses muscles se contractèrent. Il grimaça sous la douleur. Il ne devait pas lâcher, pas une nouvelle fois. Dans un grognement, il donna un à-coup avec ses jambes et se projeta en arrière. Ses gants glissèrent et il roula en contrebas de la petite bute et termina sa course les pieds en l’air, dans une flaque de boue. Il voulut jurer, mais ses lèvres laissèrent seulement échapper un gémissement. Il n’en pouvait plus. Assis, là, crotté et fatigué, il leva le visage vers l’arme. Il n’était même plus certain de souhaiter réussir. Si elle lui tombait dans les mains… il la jetterait dans un lac. Elle lui en avait tellement fait baver !

Les premières gouttes de l’orage virent s’écraser autour de lui, formant de minces ridules à la surface de sa flaque, et il cessa de cligner des yeux. Personne ne distinguerait les larmes sous l’averse. De nouveau, son regard se porta sur le sommet de la butte et au-delà. Son destin était-il vraiment d’arracher la lame à son fourreau de pierre ?

Dans ce second texte, j’ai essayé de montrer les émotions d’Arthur et ses ressentis. On devine ses multiples tentatives ratées aux douleurs de ses muscles. Sa colère à la phrase exclamative. Sa tristesse et frustration aux larmes et sa lassitude à la dernière question. C’est à vous, lecteurs, d’interpréter ces signes pour comprendre. Vous entrez donc dans une posture plus active.

Les inconvénients de cette technique

Nous venons de le voir, elle met le lecteur dans une posture plus active, évitant ainsi qu’il se désintéresse du récit par ennui. Cependant, il ne faut pas écrire uniquement en « show don’t tell ».

Vous l’aurez peut-être remarqué, mais ce procédé peut rallonger le texte. Elle est moins directe.

Comme toujours, l’idéal reste d’alterner entre « montrer » et « décrire », en fonction des points de l’histoire sur lesquels vous souhaitez insister.

Mais je reviendrai sur cette technique dans un prochain article.

Conclusion

Cet article vous aura présenté [ou rappelez] dix astuces de base pour améliorer son style rapidement. Cependant, n’oubliez pas que, comme tous conseils, ceux-ci sont à appliquer avec modération et surtout avec du recul. L’idée n’est pas de supprimer toutes les répétitions, tous les adverbes ou tous les passages descriptifs, mais bien de prendre conscience de leur présence et de leur impact sur votre récit, pour les limiter, au besoin.

Prenons l’exemple des répétitions. Certaines d’entre elles permettent d’insister sur un élément. Ne cherchez donc pas à toutes les retirer !

Il en va de même pour le reste des astuces. Vous restez maîtres·se de vos textes et c’est à vous de juger quand et si, il est nécessaire d’écarter certains mots ou de retravailler certains extraits.

En bref, ces conseils sont très utiles pour améliorer rapidement son style, surtout lorsque nous sommes dans la posture des auteurs débutants : trop d’adverbes, trop d’incises, trop de tournures passives. En revanche, gardez en tête qu’ils ne sont pas à appliquer au pied de la lettre ! [Et oui, je finis sur une expression : P]

abc d'écriture _ astuces pour améliorer son style _ au pied de la lettre

Bibliographie

Comme d’habitude, voici quelques liens pour creuser le sujet :

https://www.agathekarella.com/comment-ameliorer-son-style-d-ecriture/

https://www.aproposdecriture.com/10-points-a-soigner-pour-ameliorer-son-style

https://www.edithetnous.com/blog/5-conseils-pour-ahttps://publiersonlivre.fr/diagnostic-accompagnement-litteraire/ameliorer-style-decriture/meliorer-son-style-d-ecriture

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